Colocation et sous-location : droits des locataires France

Colocation (bail unique vs individuel) 3 min de lecture · publié 11 septembre 2025

Si vous êtes locataire en France et que vous envisagez une colocation ou une sous-location, il est important de connaître vos droits et vos obligations. Ce guide explique, en termes simples, la différence entre bail unique et baux individuels, les règles pour demander l'autorisation du bailleur, et les responsabilités concernant les réparations et le paiement du loyer. Vous apprendrez quelles démarches effectuer, quand contacter votre propriétaire ou la Commission départementale de conciliation, et comment constituer un dossier en cas de désaccord. Les références à la loi et aux modèles officiels sont fournies pour vous orienter vers les sources gouvernementales et faciliter vos démarches pratiques.

Que dit la loi ?

La loi de 1989 encadre le contrat de location pour les logements à usage d'habitation et définit les obligations du bailleur et du locataire, notamment la décence du logement et les réparations à la charge du bailleur.[2] Le site officiel Service-public fournit des modèles et des explications pratiques sur le contrat de location et l'état des lieux.[1]

En France, la sous-location est généralement interdite sans l'accord écrit du bailleur.

Colocation : bail unique vs bail individuel

En colocation, deux options sont possibles : un bail unique où tous les colocataires sont co-titulaires et solidaires, ou des baux individuels séparés. Comprendre la différence aide à savoir qui paie quoi et qui est responsable en cas de dettes ou de dégradations.

  • Avec un bail unique, le contrat est signé par tous les colocataires et chaque personne est responsable du paiement total du loyer.
  • Avec des baux individuels, chaque locataire est responsable seulement de sa part du loyer auprès du propriétaire.
  • Vérifiez toujours le contrat pour connaître les clauses sur la solidarité et les modalités de départ.
Conservez une copie signée du bail et des preuves de paiement de loyer pour chaque colocataire.

Sous-location : règles et démarches

La sous-location sans autorisation écrite du bailleur est interdite dans la plupart des baux d'habitation. Avant d'accepter un sous-locataire, demandez l'accord du propriétaire par écrit et conservez cette autorisation.[1]

  • Rédigez une demande écrite au bailleur expliquant la durée et le montant de la sous-location.
  • Attendez une réponse écrite avant d'héberger un sous-locataire pour éviter un litige.
  • Ne demandez pas un loyer supérieur à celui que vous payez si le bail le prohibe ou si l'accord le précise.
Demander l'autorisation écrite évite le risque de résiliation du bail pour sous-location illicite.

Réparations et entretien

Le bailleur doit assurer le logement en bon état de usage et de réparation, tandis que le locataire doit effectuer les réparations locatives courantes. En cas de problème d'habitabilité (chauffage, plomb, infiltration), signalez-le rapidement par écrit au propriétaire et conservez les preuves.

  • Signalez par écrit tout problème de réparation urgente et demandez un délai pour l'intervention.
  • Constituez un dossier avec photos, courriers et échanges pour prouver vos démarches.
  • Si nécessaire, contactez la Commission départementale de conciliation avant d'engager une procédure judiciaire.
Documenter chaque étape facilite la résolution amiable et la preuve en cas de litige.

FAQ

Puis-je sous-louer mon logement sans informer le propriétaire ?
Non, la sous-location sans accord écrit du bailleur est généralement interdite et peut entraîner une résiliation du bail.[1]
Quelle différence pour mes responsabilités entre bail unique et baux individuels ?
Avec un bail unique, tous les colocataires sont solidaires pour le paiement du loyer ; avec des baux individuels, chaque locataire est responsable de sa part.
Que faire si le propriétaire ne réalise pas des réparations nécessaires ?
Envoyez une mise en demeure écrite, contactez la Commission départementale de conciliation, puis saisissez le tribunal judiciaire si nécessaire.[2]

Comment faire

  1. Vérifiez votre contrat de location pour savoir si la sous-location ou la colocation est autorisée et quelles sont les clauses applicables.
  2. Rédigez une demande écrite au propriétaire en précisant la durée, le loyer attendu et les coordonnées du sous-locataire.
  3. Contactez la Commission départementale de conciliation si le propriétaire refuse sans motif valable.
  4. Conservez tous les documents : contrat, autorisation écrite, états des lieux et preuves de paiements.
  5. Si le conflit persiste, saisissez le tribunal judiciaire avec l'aide d'un conseil ou d'un avocat.

Points clés

  • Toujours obtenir une autorisation écrite du bailleur avant toute sous-location.
  • Conserver un dossier complet avec contrats et preuves de paiement facilite les démarches.
  • Recourir à la Commission départementale de conciliation avant d'engager une procédure judiciaire est conseillé.

Aide et ressources


  1. [1] Service-public.fr - Contrat de location
  2. [2] Legifrance.gouv.fr - Textes officiels
  3. [3] Service-public.fr - État des lieux
Bob Jones
Bob Jones

Rédacteur et chercheur, Tenant Rights France

Bob rédige et révise des contenus sur le droit des locataires pour différentes régions. Passionné par la justice en matière de logement, il simplifie les protections juridiques pour les locataires partout.