Contester une augmentation de loyer en France : qui paie ?

Fixation, encadrement & révision du loyer (IRL) 3 min de lecture · publié 11 septembre 2025
Si vous êtes locataire en France et que votre propriétaire annonce une augmentation de loyer, il est normal de se demander qui paie les frais pour la contester. Ce guide explique, pas à pas et en langage clair, quelles démarches engager, quels justificatifs rassembler, et quand saisir la commission départementale de conciliation ou le tribunal judiciaire. Nous détaillons les coûts possibles (frais d'huissier, avocat, expertise) et les aides ou exonérations éventuelles selon votre situation. L'objectif est de vous aider à évaluer le risque financier avant d'agir et à connaître les options gratuites ou peu coûteuses pour défendre vos droits locatifs réellement.

Que coûte contester une augmentation de loyer ?

Contester une hausse de loyer peut générer des frais directs et indirects. Les coûts directs comprennent les frais d'huissier, de courrier recommandé, d'expertise technique, ou d'assistance juridique. Dans certains cas, le tribunal peut condamner la partie perdante à rembourser tout ou partie des frais de procédure.[1]

Répondez aux notifications dans les délais pour conserver vos droits.

Frais possibles

  • Frais d'huissier pour signifier des documents ou établir un constat.
  • Honoraires d'avocat si vous choisissez une représentation ou un conseil spécialisé.
  • Coût d'une expertise technique (isolation, chauffage, métrage) lorsque la hausse repose sur des travaux ou une surface contestée.
  • Frais de déplacement et temps passé, souvent sous-estimés par les locataires.

Qui supporte les frais ?

Par défaut, chaque partie assume ses propres frais. Un locataire qui engage une contestation paie d'abord les frais qu'il avance. Cependant, si le juge estime que la contestation était fondée, il peut condamner le propriétaire à rembourser certains frais ou à prendre en charge des dépens. À l'inverse, le locataire peut être condamné à payer des sommes si la contestation est jugée abusive. Pour les litiges simples, la Commission départementale de conciliation (CDC) offre une voie gratuite ou peu coûteuse pour tenter une résolution amiable.[2]

Documenter l'augmentation et vos paiements facilite le recours.

FAQ

Un locataire peut-il refuser une augmentation de loyer ?
Oui, vous pouvez contester une augmentation si elle n'est pas prévue par le bail, si l'encadrement local est dépassé, ou si la hausse n'est pas justifiée par des travaux convenus.
Dois-je payer l'augmentation pendant que je la conteste ?
Il est conseillé de continuer à payer le loyer habituel ou la part non contestée pour éviter des problèmes d'arriérés; indiquez par écrit que vous contestez la hausse et conservez les justificatifs.
La commission de conciliation est-elle gratuite ?
Oui, la CDC propose généralement une médiation gratuite pour les litiges locatifs sans frais pour le locataire.

Comment faire

  1. Contactez d'abord le propriétaire pour demander les justificatifs et tenter une solution amiable.
  2. Rassemblez toutes les preuves : bail, quittances, courriers, photos, devis ou factures.
  3. Saisissez la Commission départementale de conciliation si la discussion n'aboutit pas.
  4. Si la conciliation échoue, préparez un dossier et saisissez le tribunal judiciaire pour trancher le différend.

Points clés

  • Conservez toujours un dossier complet de vos paiements et communications.
  • Respectez les délais pour saisir la CDC ou le tribunal afin de ne pas perdre vos droits.
  • La voie amiable via la CDC est souvent gratuite et rapide.

Aide et ressources


  1. [1] Légifrance : Loi n° 89-462 du 6 juillet 1989
  2. [2] Service-public.fr : Contrat de location et formulaires
Bob Jones
Bob Jones

Rédacteur et chercheur, Tenant Rights France

Bob rédige et révise des contenus sur le droit des locataires pour différentes régions. Passionné par la justice en matière de logement, il simplifie les protections juridiques pour les locataires partout.