Accès au logement pour travaux en France - locataires

Travaux du bailleur & accès au logement 3 min de lecture · publié 11 septembre 2025

En France, quand le bailleur doit effectuer des travaux dans le logement, les locataires ont des droits précis : respect de la vie privée, préavis, accès limité aux zones nécessaires et information claire sur la durée et l'objet des interventions. Ce guide explique, en termes simples, ce que le bailleur peut demander, ce que vous pouvez refuser raisonnablement, comment organiser les rendez-vous et quelles démarches effectuer si un différend survient. Il s'adresse aux locataires qui souhaitent protéger leur intimité tout en permettant l'entretien ou la mise en conformité du logement en respectant la loi française et les délais prévus.

Quels sont les droits du locataire et les obligations du bailleur ?

Le bailleur peut réaliser des travaux nécessaires à la conservation ou à la mise en conformité du logement, mais il doit prévenir le locataire et limiter les nuisances. Le locataire conserve son droit à la jouissance paisible du logement et peut demander des informations précises sur la durée, les intervenants et l'objet des travaux[1].

En most régions, les réparations urgentes peuvent être effectuées rapidement, mais toujours avec information préalable quand c'est possible.

Avant l'entrée dans le logement

  • Le bailleur doit informer le locataire des dates et heures prévues dès que possible.
  • Le locataire peut demander l'identité des intervenants et exiger la présentation d'une pièce d'identité lors de l'entrée.
  • Les visites ne doivent pas dépasser ce qui est strictement nécessaire pour les travaux.

Pendant les travaux

Les travaux doivent être réalisés dans le respect de la tranquillité et de la sécurité. Les réparations urgentes (fuite, risque électrique) peuvent justifier une intervention rapide, mais le bailleur reste tenu d'informer et de limiter la durée des perturbations. Conservez des preuves (photos, échanges écrits) si des dommages surviennent.

Gardez une copie de tous les courriels et SMS échangés avec le bailleur ou l'artisan.

Que pouvez-vous refuser raisonnablement ?

Vous pouvez refuser des visites non motivées, des créneaux très tôt le matin ou tard le soir, ou des travaux qui empiètent sur votre vie privée sans justification. Si le bailleur insiste sans justification légale, proposez des dates alternatives et demandez un écrit précisant la nature et l'urgence des travaux.

Répondez aux notifications dans les délais pour ne pas perdre vos droits.
  • Refuser une visite si l'objet n'est pas clairement indiqué ou si l'horaire est déraisonnable.
  • Demander une attestation d'assurance de l'entreprise intervenante en cas de travaux importants.
  • Exiger un état des lieux si les travaux peuvent modifier l'état du logement.

Que faire en cas de conflit ?

Tentez d'abord une discussion écrite pour trouver un compromis. Si la situation persiste, contactez la Commission départementale de conciliation ou saisissez le tribunal judiciaire. Les preuves (courriers, photos, devis) renforcent votre dossier[2].

Une documentation précise augmente vos chances de résoudre le litige rapidement.

FAQ

Le bailleur peut-il entrer sans mon accord pour des travaux urgents ?
Oui, pour des réparations urgentes mettant en danger la sécurité ou l'habitabilité (ex : fuite importante), mais il doit informer le locataire dès que possible.
Puis-je refuser une intervention d'un artisan proposé par le bailleur ?
Vous pouvez demander des justificatifs (assurance, identité) et proposer une alternative raisonnable, mais le bailleur peut imposer l'intervention si elle est nécessaire.
Que faire si des dommages surviennent pendant les travaux ?
Signalez immédiatement par écrit, prenez des photos et demandez réparation via le bailleur; en cas de refus, saisissez la commission ou le tribunal.

Comment faire

  1. Demander par écrit la nature, la durée et les horaires des travaux.
  2. Conserver toutes les preuves (messages, photos, devis).
  3. Proposer des créneaux alternatifs si l'horaire proposé est déraisonnable.
  4. Contacter la Commission départementale de conciliation si un accord n'est pas possible.
  5. Saisir le tribunal judiciaire en dernier ressort pour demander réparation ou faire exécuter les obligations.

Points clés

  • Le bailleur doit informer et limiter les interventions au strict nécessaire.
  • Le locataire peut demander preuves et proposer des alternatives raisonnables.
  • En cas de conflit, privilégier la conciliation avant d'aller au tribunal.

Aide et ressources


  1. [1] Legifrance — Loi n6 89-462 du 6 juillet 1989
  2. [2] Service-public.fr — Informations pratiques pour les locataires
Bob Jones
Bob Jones

Rédacteur et chercheur, Tenant Rights France

Bob rédige et révise des contenus sur le droit des locataires pour différentes régions. Passionné par la justice en matière de logement, il simplifie les protections juridiques pour les locataires partout.